mardi 17 avril 2012

Le suivi : Attention!!! Important!!!!

Je n'arrive pas à concevoir une telle opération sans suivi pré et post op, comme dans certaines cliniques.
C'est tellement important!

Mon chirurgien a l'habitude de dire qu'avec la chirurgie, on vous guérit d'une maladie pour vous en créer une autre.
Car il faut savoir que cette opération va influer sur toute votre vie.

Déjà, elle oblige à ingurgitée des tonnes de compléments et vitamines pour parer aux problèmes de la malabsorption, qui empêche une bonne assimilation des aliments.
La prise de vitamines (popup de scan d’ordonnance) (B12, acide folique, B1) ou d’oligoéléments  (Calcium, Zinc, Fer) est donc nécessaire ad vitam afin d’éviter des carences.

Ensuite, elle influence énormément votre état psychologique.

Je vous explique pourquoi je veux être suivi régulièrement après (au lieu de me contenter des deux rv obligatoires)
Quand on vit dans un corps d'obèse, c'est comme vivre dans une carapace.
L'obésité, c'est une armure de graisse.
Puis on se crée une seconde carapace pour gérer les regards méprisants sur nos kilos. Chez certains, c'est l'agressivité. Chez d'autres, le côté bon vivant.

Une fois cette graisse partie, que devient il de notre protection? Il faut donc, je pense, se créer de nouvelles protections. Et ça ne doit pas être évident.

Et puis, vous savez, on arrête pas de dire que l'adolescence, c'est dur, parce qu'on voir son corps changer.
C'est exactement la même chose ici. Et c'est ce que j'appréhende le plus.
Vais je réussir à m'habituer à ce nouveau corps? Ou vais je rester aveugle devant les changements, en tombant limite dans l'anorexie (si, si, ça arrive)
Vais je réussir à intégrer ma nouvelle image?

Beaucoup de femmes qui ont fait ce genre de chirurgie font des dépressions. D'autres voient la mort de leur couple.

Car il ne faut pas oublier que même si l'opéré est le principal intéressé, le conjoint devra également "subir" l'opération. Certains hommes deviennent jaloux en voyant leurs femmes embellir et se faire belles!

Le suivi est très important. Autant sur le tant psychologique que diététique. Ne le zappez pas et ne le prenez pas à la légère!

Après l'opération

Beaucoup d'infos sur l'après, j'en saurais plus quand j'aurais vu mon chirurgien mardi prochain, je pense.

Je sais déjà qu'il faudra prendre plusieurs compléments alimentaires (vitamines et minéraux) afin de pallier à la malabsorption. En effet, vu qu'on court-circuitent la digestion (le by pass en réduisant le volume de l'estomac et en ôtant un mètre d'intestin, réduit le temps de digestion.
Les aliments étant digérés et évacués plus rapidement, les vitamines et minéraux n'ont pas tous le temps d'être assimilés.
Il faudra donc que je prenne, à vie, une dizaine de compléments, à différents moments de la journée, certains interagissant avec d'autres...

Mais le plus gros changement sera l'alimentation.
Si ma diététicienne a pris le parti de commencer il y a quelques mois ces changements, j'avoue que je ne m'y tiens pas toujours. Mais après, il faudra bien.

Voilà un document donné aux futurs opérés pour leur apprendre leur futur rythme alimentaire :
(Désolée pour la qualité de l'image, j'arrive pas à faire mieux)

Image hébergée par servimg.com

samedi 14 avril 2012

Chirurgie bariatrique : pour qui? Laquelle?

Je vais me contenter de vous copier le texte trouvé sur le site de ma clinique (qui est une vraie manne d'infos, n'hésitez pas à le parcourir)

Pour avoir droit à cette chirurgie, il faut donc :
- un IMC supérieur ou égale à 40 ou éventuellement 35 si comorbidités associées (diabète type 2, hypertension artérielle, apnées du sommeil)‏
- Un suivi nutritionnel/diététique d’une période de 1 an minimum qui atteste :
                 1. d’efforts portant sur l ’équilibre alimentaire, la lutte contre la sédentarité;
                 2. de l’échec de la prise en charge médicale dans la perte de poids
- Un bilan cardiologique, pneumologique (avec dépistage des apnées du sommeil), de psychologie médicale (psychiatre), d’endocrinologie-nutrition
- En cas d’échec d’une précédente chirurgie d’obésité il est nécessaire d’actualiser le bilan et de bénéficier d’une prise en charge diététique (la règle d’une année ne s’applique pas nécessairement)


Il existe 4 types d'opérations, qui sont toutes très bien expliquées ici

Pour ma part, j'ai déjà discuté avec mon chir et j'ai choisi le Bypass

Parcours de la chirurgie bariatrique

Février arriva, et mon rv avec le Dr Topart aussi.
Il m'écouta lui exposer mes problèmes, et me conseilla de suivre le protocole.
Je ne savais pas dans quoi je m'embarquais! ^^

La chirurgie bariatrique (opération contre l'obésité) demande plusieurs examens, et un temps d'attente très long, pour éviter problèmes et échecs.

J'avais donc plusieurs rendez vous à prendre avant de pouvoir éventuellement prétendre à la chirurgie

(Attention, le protocole n'est pas le même partout, et les examens médicaux non plus)

Voilà la liste des examens que j'ai du faire et des rendez-vous obligatoires :

- Un suivi diététique : au moins 3 rv avant un nouveau rv avec le chirurgien. Pour ma part, j'ai été la voir 1 fois par mois. Cela m'a permis de reprendre certains points dans mon alimentation, puis, quand la décision d'être opérée m'est venue, de commencer à m'habituer à ma future alimentation

- Un suivi psychiatrique : Obligatoire et je le conseille vivement! Ici, 3 rv obligatoires pour pouvoir passer à la suite. J'ai demandé à ma psy, avec qui le courant est bien passée, de me suivre plus régulièrement, et surtout, de me suivre après la chirurgie, plus que les 2 rv prévues.
(Je vous explique pourquoi dans un autre post)

- Endocrinologue : un bilan endocrinologue et diabétologue. Pour vérifier la thyroïde, le diabète et d'éventuelles maladies pouvant expliquer une obésité et les échecs de prises en charge.

- Anesthésiste : Pas besoin de vous expliquer ce rv qui est impératif et obligatoire avant toute opération, et pendant lequel on vous demandera votre consentement éclairé sur les risques ;)

- Pneumologue : là-aussi, gros bilan. Pour éviter des problèmes ensuite, trouver d'éventuelles commorbidités (je vous explique après ;) ). Donc, test et test d'apnée du sommeil

- Cardiologue : idem que le pneumo. Un électrocardiogramme histoire de vérifier que votre petit cœur supportera ce que vous allez lui faire subir

- Gastro-entérologue : le rendez-vous que j'ai détesté. Car il s'agit de faire une fibroscopie. Si vous avez de la chance, on vous proposera de le faire en ambulatoire sous anesthésie générale. Moi, ce fut en cabinet sous anesthésie locale. Beurk! Pas douloureux, hein, mes désagréable.
Le but étant de vérifier l'absence de problèmes d'estomac qui pourrait poser des soucis en suite opératoire.

- Tests psychométrique : ce truc, c'est ce que j'appréhendais le plus. Parce que je ne trouvais aucune infos dessus sur le net, je ne savais donc pas à quoi m'attendre. Et finalement, rien de bien méchant.
C'est un rv très long (environs 2h) pendant lequel un psy (différent de celui qui fait le suivi) vous pose des questions et vous fait remplir des questionnaires.
Parfois, on a l'impression d'une répétition de questions. C'est fait exprès pour diagnostiquer un éventuel problème psy qui pourrait mettre en échec votre parcours

Après tout cela, nouveau rv avec le chirurgien.
Il vous explique les différentes opérations, leurs risques, bénéfices, suites... Puis choisi avec vous le type d'opération qui vous conviendrait le mieux.
Puis il me demande de reprendre rv quand j'aurais passer ma journée d'hospitalisation et que mon dossier aura été accepté en commission

- Journée d'hospi :
Cette journée porte mal son nom. Elle peut durer 3 jours. J'ai eu la chance de l'avoir sur une journée.
Obligatoire par chez moi, elle permets de faire plusieurs mesures, dont la masse musculaire. £
Car ici, pour être opéré, il faut être à 22% de masse musculaire (et attention, je vous parle pas du taux affiché par vos balances, hein, il a rien à voir)

J'ai fait cette journée en décembre. Grâce à elle, j'ai découvert que non contente de stocker facilement, mon corps ne brule pas autant de calories qu'il le devrait. Ce qui explique les difficultés de perte de poids
Et que mon taux était à 21% .
Une vraie déception!!
J'ai de nouveau eu rv début mars, et on m'a conseillé d'intensifier le sport et de manger plus protéiné pour gagner ce 1% manquant.

Perso, je n'ai rien fait de plus qu'habituellement. 3 enfants en bas-âge, ça me prend déjà bien du temps!

Autant vous avouer que je n'en menais donc pas large le jour de mon 2eme rv, persuadée que je n'aurais toujours pas l'accord...
Et là, grosse surprise : 21,94%!
J'avais pris 1.300kg de muscles en 2 mois, sans particulièrement faire attention ou plus de sport, et malgré les excès de Noël et des anniversaires, quelques semaines avant!

J'ai eu peur que ça ne passe pas, mais on m'a expliqué que pour 0.06%, on allait pas m’embêter, que déjà, le fait que j'ai pris autant en 2 mois prouvait ma motivation

Mon dossier devait donc passer en commission (recevoir l'avis favorable de tous les médecins) le 26 avril
Hier, j'ai eu la surprise d'apprendre qu'il était finalement passé le 11, en avance, et que j'avais l'accord!

J'ai donc rv avec mon chirurgien le 24 avril, afin d'avoir ma date d'opération, et d'avoir les dernières infos et conseils.

L'obésité : mon histoire

Obésité :
L'obésité est l'état d'un individu ayant une masse corporelle largement supérieure à ce qui est souhaitable ou acceptable, généralement dû à une accumulation de masse adipeuse. L'obésité humaine a été reconnue comme une maladie en 1997 par l'OMS. Cette organisation définit « le surpoids et l'obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé ». Sa prévention est un problème de santé publique dans les pays développés. Elle peut avoir des répercussions importantes sur la santé de l'individu.
Cette maladie multifactorielle est considérée aujourd'hui par métaphore comme une pandémie, bien qu'il ne s'agisse pas d'une maladie infectieuse.Maladie. Oui, voilà ce qu'est l'obésité, n'en déplaise aux bien-pensants qui pensent tout savoir et qui jugent les personnes obèses si durement.
On ne choisit pas de devenir obèse. On le devient. Et si, pour certains, l'obésité vient d'un problème de nourriture peu équilibré, une grande majorité des obèses le sont suite à des circonstances indépendantes de leur volonté : problème psychologique, agression, maladie....

J'ai commencé à grossir quand j'avais une dizaine d'année. Suite à une agression sexuelle. Sans pour autant manger plus qu'avant ou moins bien. Juste de façon psychologique. Car, si, c'est possible de manger normalement et de devenir obèse!
Ajouter à ça un environnement familial difficile (rien de grave, hein, mais ça n'aide pas).

A 18 ans, je pesais un peu plus de 140kg. Ma chance : être grande. Du coup, ça ne se voyait pas trop. Mais je voyais bien que j'étais de plus en plus essoufflée, je ne supportais plus ma propre image et j'avais du mal à trouver des vêtements à ma taille.

A l'époque, j'ai donc consulté un nutritionniste à La clinique du poids, à Paris. Pendant un mois, j'ai dû noter tout ce que je mangeais et les heures.
Puis ma nutritionniste a fait le bilan : Je sautais le petit déjeuner car je n'avais pas faim, prenait un copieux déjeuner et un jour sur deux, je sautais le repas du soir.
Niveau calories, j'étais en dessous de ce que je devais avaler quotidiennement.

Étonnée, j'ai demandé comment il était possible, alors que je ne mangeais pas assez, de grossir sans réussir à maigrir. Tout simplement parce que le corps, qui s'habitue à ce rythme anarchique, a peur de manquer et pour éviter une famine potentielle, se mets à stocker tout ce que je mange au lieu de l'utiliser directement. D'où une fatigue rapide au moindre effort.

J'ai repris l'habitude de faire 3 repas par jour. Et rien qu'en faisant cela, j'ai perdu plus de 20kg.
A 21 ans, mon poids s'est stabilisé à 118/120 Kg, sans vouloir aller plus bas.

Entre temps, j'ai rencontré mon futur mari, j'ai déménagé, changée de région, et laissée de coté ce problème de poids.
Puis j'ai eu mes enfants.
Une hypothyroïdie s'est greffée là-dessus, compliquant encore mon problème de poids

Petit à petit, ce problème a ressurgit. Plus dur encore, car malgré plusieurs régimes (avec ou sans nutritionniste, dunkan, WW, hyper calorique, hyperproteiné...) rien ne bougeait.

Lors de ma dernière grossesse, pendant mon hospitalisation, j'ai eu le temps de réfléchir. De me rendre compte que ce problème jouait sur tous les aspects de ma vie : problèmes de dos, difficulté à faire des longues balades, essoufflements à la limite de la crise d'asthme, complexes et problèmes dans ma vie intime.

En janvier 2011, j'ai décidé que, STOP! J'ai 30 ans, l'âge de prendre des grandes décisions et de me donner les moyens d'y parvenir.
J'ai donc consulté mon médecin traitant, lui demandant de m'orienter vers un nutritionniste qui travaillerait de concert avec un psy, car je pressentais déjà que mon poids avait un énorme côté psy.
Quel ne fut pas mon étonnement lorsqu'il me dit d'aller voir un chirurgien spécialisé dans le chirurgie bariatrique! A l'époque, je n'envisageais pas une seconde une opération, n'y avait même jamais pensé.
Mais il m'expliqua que rien ne m'obligeait à être opérée, mais en passant par ce protocole, je pourrais avoir un suivi médical de mon obésité avec plusieurs médecins qui seraient en concertation permanente. Psy, nutritionniste, endocrinologue, tous travailleraient main dans la main sur mon cas.
Exactement ce que je recherchais.

J'ai donc pris rendez-vous à la clinique de l'Anjou, en février, avec le Dr Topart

Bienvenue

Il existe des tas de blogs de filles luttant contre l'obésité et encore plus de personnes ayant utilisées la chirurgie bariatrique pour réussir enfin à retrouver une qualité de vie normale et agréable.

Alors pourquoi un autre?
Parce que quand j'étais désespérée et fatiguée de lutter sans effet, ces blogs ont été d'un grand réconfort et m'ont apportés beaucoup d'espoir, même si je n'y trouvais pas forcément les infos que je cherchais.

Alors, à mon tour, je partage mon expérience, en donnant toutes les infos que j'aurais aimé trouver ;)